🟥 Boutcha, "Théâtre" de guerre.
🟨 Les russes auraient quitté Boutcha en laissant des scènes de crimes abominables derrière eux, et Marioupol aurait été "rasée de la surface de la Terre".
Les titres sur Boutcha sont éloquents et graves. Sont-ils absolument fiables pour autant ? Quelques incohérences dans les récits officiellement repris par les médias posent questions :
- "Il nous montre les trous que les éclats d’obus ont faits dans leurs vêtements quand une partie de leur appartement a été soufflée".
Des éclats d'obus détruisent une partie d'un appartement, transpercent des vêtements, mais ne provoquent pas de blessures ? Car enfin, lors du témoignage d'un fait de guerre aussi grave, on dévoile ses blessures, pas des trous dans des vêtements. Un journaliste recueillant ces déclarations sur le vif se contenterait de blessures manifestes, visibles sans peine après le bombardement d'un appartement, sans avoir besoin de contrôler l'état des vêtements pour constater une éventuelle atteinte à l'intégrité physique des victimes. Les éclats d'obus se seraient arrêtés pile à la limite de la peau après la quasi-dévastation d'un appartement et la perforation de leurs vêtements ?
- "Vous savez on enterre les gens dans les cours. Nous, on en a enterrés trois, c’est banal".
Rappel factuel de ce que connaissent les civils Ukrainiens depuis huit ans, et ce sans aucune intervention militaire russe. Etat de guerre confirmée d'ailleurs par le Président ukrainien lui-même :
- "L'Ukraine a connu une révolution et huit années de guerre dans le Donbass".
Zelensky accuse en outre la Russie de commettre un "génocide" en Ukraine pour éliminer "toute la nation".
Pourquoi alors la Russie ne procède pas comme les USA, la France et l'OTAN en leur temps en Serbie, en arrosant littéralement de bombes et de missiles les populations civiles de l'Ukraine ? Cela ne serait-il pas plus rapide, plus "efficace", pour commettre un génocide et éliminer "toute la nation", que d'envoyer des soldats et des chars russes se compromettre dans les rues au contact direct des militaires de Zelensky ?
- "Les corps d'hommes et de femmes qui ont été tués avec les mains liées".
Une lecture attentive de l'article apporte ce qu'il convient d'appeler "un bémol" sur ce qui est présenté dans les titres comme une généralisation de ce type d'acte :
- L'un des hommes avait les mains liées et les cadavres étaient éparpillés sur plusieurs centaines de mètres. On ne pouvait dans l'immédiat déterminer la cause de leur mort, mais une personne présentait une large blessure à la tête.
"L'un des hommes" avait les mains liées, et "une personne" présentait une large blessure à la tête. Ce ne semble donc pas être un mode opératoire, appliqué de façon systémique.
Les russes ont quitté la ville et les forces ukrainiennes y ont complètement repris position il y a quelques jours. Pourquoi ces informations et ces images ne nous arrivent que maintenant ? Il y a manifestement des morts plein les rues, Boutcha est en périphérie de Kiev, pourquoi Zelensky a attendu aussi longtemps que ces images soient faites et largement diffusées pour s'exprimer sur le sort des habitants de cette ville si proche de lui, à l'heure où l'information va si vite ? Dans quel autre conflit au Monde un autre Président a eu comme tribune jusqu'au "Grammy Awards" pour appeler à son soutien ?
Emmanuel Macron condamne. Lui qui a pris pleinement sa part dans les provocations de l'OTAN faites aux russes ces dernières années en envoyant nos soldats faire des manœuvres et des exercices militaires jusque sur leurs frontières, est sur de son fait : la Russie est coupable.
Jean-Yves Le Drian, Ministre des Affaires Etrangères, condamne ces crimes de guerre "s'ils devaient être confirmés". Lui est déjà plus prudent, moins affirmatif, car de fait, malgré l'empressement d'Emmanuel Macron à jouer sur le registre légitime de l'émotion, qui a été témoin direct de ce qui s'est passé là-bas, et de pourquoi cela nous nous parvient si tardivement ?
De même, Alors que Charles Michel le président du Conseil européen accuse ouvertement la Russie, Peer de Jong, spécialiste en Géopolitique, appelle à la prudence. "Il faut se méfier de la désinformation des uns et des autres, des Ukrainiens comme des Russes", estime-t-il. "Il va falloir faire des enquêtes extrêmement sérieuses".
Nous visionnions ce matin encore avant la rédaction de cette publication une vidéo de François Asselineau expliquant le traitement réservé par la Presse ces dernières années, au sujet de la santé physique et mentale de Poutine. Il apparait, à en croire l'ensemble de nos médias, que le sort s'acharne sur le chef du Kremlin et qu'il soit actuellement l'homme le plus malade au monde. Et pas qu'un peu. La vidéo est dans les sources, vous jugerez par vous même : c'en est grotesque de surenchères improbables. Nous avions nous même traité de ce sujet, qui est une illustration parfaite d'une propagande manichéenne, émanant du camp autoproclamé "du Bien".
Des morts jonchent les rues en Ukraine, ce n'est pas d'hier malheureusement, que les civils sont des victimes dans ce Pays. Comme ailleurs dans le Monde, à l'instant même où vous achevez de lire cette phrase.
Si vous comprenez pourquoi et comment il y a eu une révolution en Ukraine, pourquoi et comment les USA, l'UE et l'OTAN sont pleinement responsables du sort des civils Ukrainiens depuis huit ans, ce que confirme même Zelensky : « J’invite Mme (Angela) Merkel (l’ex-chancelière allemande) et M. (Nicolas) Sarkozy (l’ancien président français) à visiter Boutcha et à voir à quoi la politique de concessions envers la Russie a abouti ».
Zelensky est depuis 2019 à la tête d'un gouvernement dont les fondations géopolitiques pro-occidentales remontent à 2014, basées sur un coup d'état ourdi par les USA. C'est sourcé, documenté, prouvé. Il a été militairement lâché par ses "alliés" lors de l'assaut russe.
Zelensky qui accuse les russes d'exactions dignes des nazis d'Hitler, sait bien de quoi il parle en la matière : Il déclarait au sujet de son Régiment Azov : « Ils sont ce qu’ils sont. »
- "C’est ainsi que Zelensky a commenté la question du journaliste Bret Baier de Fox News sur les atrocités d’Azov, soulevée lors d’une interview. Cette partie de l’entretien a finalement été supprimée de Fox News, l’aveu est trop lourd de conséquences. L’extrait qui a disparu comme par enchantement reste tout de même présent sur internet.".
Boutcha est un théâtre de guerre. Un théâtre tragique, dont nous sommes les spectateurs impuissants. Mais, comme nous l'expliquions dans notre dernière publication : soyons bien vigilants quant à ce que cette histoire nous raconte.
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